Sigit Ismawanto (dit Sigit),
originaire de Yogyakarta (Java) travaille depuis 13 ans pour l’Indonesian
Rubber Research Institute (IRRI), au centre de recherche de Sembawa
(Palembang).
En quoi consiste ton travail
au centre de recherche de Sembawa ?
A l’IRRI, je suis plant
leader. Mon travail consiste à créer de nouveaux génotypes d’hévéas, de
nouveaux clones qui possèdent certaines caractéristiques qu’il nous revient
après d’évaluer. L’objectif à long terme est de trouver un clone combinant
résistance au stress abiotique et bonne productivité.
Quel est ton parcours
académique ?
J’ai d’abord effectué une licence à
l’Université Gajah Mada de Yogyakarta (UGM) en biologie, obtenue en 2005. J’ai
ensuite travaillé trois ans (2005-2008) pour le centre de recherche de Sembawa.
Grâce à cette expérience –
et au court assez élevé à l’époque du caoutchouc -, j’ai obtenu le soutien
financier de l’IRRI pour effectuer mon master en ingénierie génétique en
Malaisie (Université Putra Malaysia), de 2009 à 2013.
Retour au centre, encore. Puis
maintenant, en 2019, j’ai débuté une thèse à UGM grâce à un financement du
LPDP.
Pourquoi avoir rejoint
l’IRRI après ta licence ?
Par un concours de
circonstance et d’opportunités ! J’aurais pu être professeur ou chercheur mais
malheureusement, pour les universités islamiques d’état il faut aussi parler
l’arabe, que je ne maîtrisais pas ! J’ai vu une offre du centre de recherche de
Sembawa où seules des compétences scientifiques en biologie étaient nécessaires
et j’ai sauté sur l’occasion.
Dans quelles circonstances
as-tu commencé à travailler avec l’équipe de Pascal Montoro (Cirad) ?
A l’époque mon prédécesseur,
pak Kuswanhadi, effectuait son PhD à Montpellier dans l’équipe de Pascal
Montoro. A son retour au centre de recherche de Sembawa en 2006, il est devenu
chercheur et a continué à coopérer avec l’équipe du Cirad. Je venais seulement
d’arriver au centre et effectuait ma licence mais j’étais parfois sollicité sur
des tâches de technicien.
A la fin de mon master,
c’est là où j’ai vraiment commencé à être partie prenante. En effet ils avaient
commencé ce projet de phénotypage sur lequel j’ai été intégré.
Que retires-tu de cette
expérience de coopération avec la France ?
C’est très bien pour les
recherches car ils ont des équipements que nous n’avons pas. Donc ils peuvent
aller plus loin dans l’analyse. Sur un point plus personnel cet échange de
l’Indonésie vers la France et de la France vers l’Indonésie va me faire monter
en compétence.