25 novembre 2020 / 19h / Zoom
Gratuit / Réservation : +622123557954
Promis, nous ne parlerons pas du COVID ! Les chiffres, les recommandations et autres prescriptions qu’on nous assène dans l’urgence du matin au soir cachent une discussion que nous n’avons pas eue, mais qu’il faut avoir, fut-elle totalement contre-intuitive : pourquoi faudrait-il enrayer la maladie coûte que coûte et « à n’importe quel prix », comme disait le président Macron ?
Croyant bien dire, bien décidé à rassurer tout le monde, notre président n’en a pas moins inquiété certains : des philosophes, des politiques et même des médecins qui se demandaient quel serait exactement le prix à payer ? Quel prix à payer pour la société quand celle-ci se donne pour objectif premier d’éradiquer la maladie ?
La santé publique comme privée est incontestablement un bien : personne ne peut se plaindre d’être en bonne santé et d’ordinaire nous la souhaitons à tous, le jour de l’An et tout le reste de l’année ? Mais un bien est-ce une « valeur » comme dit le philosophe André Comte-Sponville ?
Le bonheur, par exemple, est un bien incontestable mais notre gouvernement ne se donne pas pour objectif d’ordinaire de rendre les gens heureux à tout prix, à moins qu’il ne s’agisse d’une dictature occupée à générer l’homme nouveau et parfait. Créer les conditions politiques et matérielles du bonheur peut être un objectif mais de là à ce que les conditions nécessaires deviennent suffisantes…
Tout cela pour dire qu’une politique de santé publique a certainement le devoir de créer les conditions de la guérison, mais ce n’est pas une obligation de résultat loin s’en faut. En revanche la société a le devoir de garantir à tous prix nos libertés fondamentales ou d’assurer l’école obligatoire pour tous ou l’information la plus large. Est-on assuré qu’en ce moment même nos gouvernements soient bien soucieux de cela tant les priorités sont nombreuses et urgentes ?
La discussion s’impose entre nous, d’autant plus que les discours conspirationnistes ou à l’inverse collaborationniste, alarmistes à coup sûr, viennent salement compliquer le débat. Voyons-nous, chers amis philosophes, le mercredi 25 novembre à 19h pour en parler ensemble à visage découvert et sans masque sur Zoom. Portez-vous bien !