Zoom
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Nous serions bien en peine de savoir aujourd’hui « qui » est proche ou loin de nous, tant les effets conjugués de l’épidémie et des technologies du « distanciel » ont brouillé les pistes. Les distances ne sont plus ce qu’elles étaient : le lointain devient tout proche, le tout proche lointain.
Hier je pouvais élargir sereinement le cercle de ma famille à celui de mes amis, celui mes collègues à celui de mes voisins et compatriotes, en suivant une logique du proche en proche qui me rassure autant par l’aspect que par l’espace.
L’Internet et le sentiment diffus d’appartenir à un « village » mondial me font prendre conscience que je partage ma passion des films coréens et des timbres postes avec un lointain sud-africain que je ne « connais ni d’Eve ni d’Adam ».
Etrange formule, à vrai dire, qui aurait du me rappeler que nous appartenons à une même espèce, un même réseau, une même communauté universelle ! Ainsi les seuils et les mesures s’estompent au point que je ne sais plus où commence et s’arrête le proche ?
Pour reprendre la formule de Pascal, les distances, étant désormais parcourues si facilement, c’est le centre qui bouge. Il n’y a plus de limite et sans doute plus de centre. Le proche est en voie de dissolution. Certains voudraient le restaurer, le vénérer à nouveau. D’autres, au contraire, le relativiser et le banaliser.
Venez nous dire, jeudi 28 janvier à 20h sur Zoom, ce qu’il en est pour vous : où fixez-vous les bornes de vos affinités ? Que deviennent les cercles de vos amis, cousins et autres prochains en ces temps de « distanciation » ?